Le silence du monde Arabe face à Gaza
Suite à l’escalade dramatique des tensions début octobre 2023, marquée par l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » lancée par le Hamas le 7 octobre, qui a vu des combattants franchir les lignes israéliennes et capturer plusieurs individus, la réponse d’Israël ne s’est pas fait attendre. Des raids aériens dévastateurs ont frappé Gaza, plongeant ses habitants dans une tragédie incommensurable.
L’impact de ces événements, profondément douloureux des deux côtés, s’est révélé majeur tant pour la cause palestinienne que pour la sécurité d’Israël. Le monde s’est prononcé, majoritairement en faveur d’Israël, avec de nombreuses capitales européennes exprimant rapidement leur soutien sous couvert de lutte contre le terrorisme. L’ONU a réitéré sa classification du Hamas en tant que groupe terroriste et a appelé à la cessation de toute aide à la Palestine.
Le président américain, Joe Biden, a affirmé un soutien indéfectible à Israël, renforcé par l’envoi du porte-avions USS Gerald R. Ford et d’autres moyens militaires dans la Méditerranée orientale.
Dans ce contexte, une interrogation se pose avec acuité :
Face à un tel alignement occidental derrière Israël, qui prendra la défense de la Palestine ?
Le silence des nations arabes est plus que jamais perceptible. Des pays voisins comme l’Égypte et la Jordanie se montrent réticents à adopter une position ferme. Même des pays tels que les Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite, malgré la reconnaissance de l’importance d’Al-Aqsa, restent étrangement en retrait.
Alors que les États-Unis accentuent leur mobilisation militaire, les nations arabes se limitent à des appels à la paix, souvent perçus comme superficiels. L’écart est saisissant : au lieu d’assister à une solidarité des nations musulmanes pour défendre un site hautement sacré, c’est l’Occident qui semble orchestrer la situation.
L’engagement envers la cause palestinienne interpelle chaque musulman. Il est crucial de rappeler aux nouvelles générations que soutenir la Palestine transcende les choix politiques ; c’est un impératif moral et spirituel. Ignorer ces atrocités, c’est céder à des peurs qui érodent l’honneur et l’intégrité arabe. La récitation du verset « سُبْحَانَ الَّذِي أَسْرَى بِعَبْدِهِ لَيْلًا مِنَ الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ إِلَى الْمَسْجِدِ الْأَقْصَى الَّذِي بَارَكْنَا حَوْلَهُ لِنُرِيَهُ مِنْ آيَاتِنَا إِنَّهُ هُوَ السَّمِيعُ الْبَصِيرُ » sonne comme un rappel de cette mission sacrée.